Après des années de recherche, les ondulations de l’artiste prennent des allures humanoïdes. Des personnages ou des créatures colorés, « raccommodés », voir « déstructurés » tels des patchworks prennent vie. 

Ces ondoiement compilés formant le sujet central révèlent le travail symbolique de l’artiste. Son histoire personnelle et son expérience de trente années dans le domaine des Politiques Sociales mettent en lumière la construction ou la déconstruction mentale des individus qui à partir d’expériences heureuses ou malheureuses, d’habitus* différents viennent forger un tout, une femme ou un homme au parcours singulier.

En donnant de la couleur à ses personnages implantés dans des univers fantastiques ou poétiques, les créations s’instillent d’un certain bonheur, celui que l’artiste aime diffuser et faire germer dans sa peinture. Intuitive par nature, SO’GHAR aime titiller le 6ème sens. Par conséquent, ses personnages n’ont ni oeil, ni oreille, ni nez, ni bouche… A vous d’éveiller vos sens…

Ce projet qui a tardé à accoucher en raison d’une longue convalescence prend son envol en 2024… De nombreux projets sont en cours.

*En référence aux travaux du sociologue Pierre Bourdieu

Dans cette série, les tracés sinueux de l’artiste naissent d’une gestuelle intuitive, rapide, crayonnée ou à la prima.

Composées d’aplats ou de glacis, ces ondoiements voient glisser son posca ou son pinceau fin gorgé d’encre acrylique sur leurs bordures créant des lignes raffinées, parfois dédoublées telles des surpiqûres parcourant l’œuvre dans une chorégraphie où les formes prennent vie. Sur certaines toiles, le couteau prend le relais sur la finesse du pinceau déposant la matière en épaisseur à l’image de cicatrices.

Au hasard de la « balade », des silhouettes féminines, discrètes et silencieuses, peuvent se manifester comme un trompe l’oeil. D’autres courbes proches de la calligraphie arabe semblent quant à elles, danser sur la toile et conter une histoire.

Dans ce projet mené entre 2020-2021, l’artiste peint en transparence des sujets légers et en mouvement, comparables à des morceaux de tulle. Ils jaillissent toujours d’un univers fermé, ajouré ou transparent, avec un seul sens de sortie, reflétant sans doute son éternelle quête de liberté et d’indépendance. 

Sur fonds paysagés abstraits, tous ces éléments en interaction créent l’illusion d’une escapade symphonique hors du temps ou de l’urgence d’une évasion vers un autre monde, une autre destinée.